de paul Bocuse à l'amphi Z

Pour introduire nos travaux et le terrain qui en est à l’origine, il semble important d’évoqué la situation initiale de ce parcours ethnographique. 

 

Nous avons dans un premier temps multiplié les angles d’approche d’une thématique vaste et complexe aux travers de nombreuses expériences de terrain, sur les marchés, dans des restaurant, au salon de la gastronomie et bien évidement à l’institut Paul Bocuse. 

Premiers pas sur le terrain

   Les premiers temps sur le terrain ont étés consacrés à appréhender la structure sociale  de l’Amphi Z, à faire la connaissance des résidents en partageant des fragments de leurs de quotidien. On a beaucoup discuté avec nombre d’entre eux, nous avons pris connaissance de leurs situations respectives et des particularités de chacun  avant de centrer le propos sur la question qui nous intéresse, à savoir la place du sensible  dans la pratique culinaire.

Migration & sensorialité

Les repas (présentés dans l'onglet "les repas: deux protraits") nous amènent à comprendre l’influence du parcours migratoire sur les habitudes alimentaires. Nous avons par exemple demandé à Kollo s’il connaissait le Bankou qu’Elvis nous avait préparé, une sorte de farine qui une fois mélangé à de l’eau chaude donne une pâte dont l’utilisation est à cheval entre l’accompagnement et le pain. Kolo connaissait le Bankou comme la nourriture « des aventuriers du Maghreb » (Les africains qui tentent de rejoindre l’Europe) et que cette farine, bien qu’il ne la consomme pas traditionnellement au Cameroun, était devenu une des pierres angulaires de son alimentation pendant le voyage. De la même façon lorsqu’il est arrivé en Italie il lui était pratiquement impossible de trouver des produits africains. Toujours est il que le récit de Kolo nous à offert de nouvelles perspectives de réflexion autour des pratiques culinaires et de sensorialité en Afrique mais surtout  dans le cadre de la mobilité.